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Comment dessiner un arbre en randonnée ?

Tu souhaites aller profiter de jolis paysages près de chez toi, te faire une cure de soleil et de verdure, et prendre avec toi, dans ton sac, de quoi dessiner et remplir un carnet de croquis ?

Voici comment tout cela est possible, avec cet article et sa vidéo, dans lesquels je t’explique comment dessiner un arbre de manière spontanée et réussie à l’aquarelle que tu puisses prendre le temps de te poser et reprendre le plaisir de ta marche sans trop tarder, sans avoir un timing à respecter.

On va donc voir comment croquer un arbre, avec toutes ses caractéristiques, et sans lui ajouter des détails que l’on ne verrait pas.

Si tu préfères les crayons de couleurs, cet article sera peut-être plus pertinent pour toi (lis les deux si tu hésites) :

Je découvre l’article de l’arbre aux crayons de couleurs

De quel matériel as-tu besoin pour dessiner en randonnée ton paysage préféré ?

Avant cela, je fais une petite parenthèse : qu’ai-je pris dans mon panier pour dessiner mon paysage sereinement ?

  • un carnet de croquis en papier kraft. Ainsi, j’ai un support plutôt stable, et un papier qui ne m’éblouit pas.
  • une bouteille d’eau, à la fois pour que je puisse boire, et avoir de l’eau pour mes aquarelles… grâce à son verre assorti
  • mes aquarelles, que j’ai prises à la va-vite telles quelles, mais que tu peux, toi, sélectionner avant de partir pour porter moins sur le dos
  • 2 pinceaux, petit-gris, un fin et un plus épais (je ne me servirai que du fin 803 3/0 de chez Raphaël).
  • 1 chiffon, pour pouvoir essuyer mon pinceau, comme on le fait à l’aquarelle.

Et avec juste cela, tu as déjà tout ce qu’il te faut dans ton sac à dos ! Je ne te fais pas l’affront de te dire de prendre avec toi un chapeau et des lunettes de soleil, car tu y pensera, en tant que marcheur averti !

Prendre un petit temps pour esquisser sa structure

Tout d’abord, afin d’être tranquille ensuite avec cela, prend un petit temps, rapide, pour esquisser la structure de ton arbre.

  • Quelles proportions as-tu entre son tronc et son feuillage ?
  • Quelles branches partent d’où, et vont où ? Reprends juste les branches principales, celles qui font toute la majesté de ton feuillu.
  • Enfin, quelle forme présente le feuillage ? Si tu devais dessiner un ballon dégonflé, ou une patate, pour représenter la silhouette extérieure du feuillage, quelle forme aurait-elle ?

Pour ma part, le tronc faisait, en hauteur, un tiers de la hauteur totale de l’arbre, et j’avais trois branches vraiment jolies, et, surtout, que je voyais. N’invente rien, dessine juste ce que tu vois comme tu le vois.

Le tronc et la silhouette globale du feuillage
Les branches précisées
Les « ballons » de feuilles précisés

Une fois la silhouette globale du feuillage tracée dessine les 3 ou 4 ballons qui la compose, avec des « ballons » plus petits.

Dans le cas d’un arbre feuillu et taillé

Avant d’aller plus loin, si tu dessines un arbre taillé, dont on prend soin, qui fait partie d’un verger, aies bien en tête ceci :

Son tronc, puis ses branches, se divisent en deux à chaque nouvelle articulation.
Je t’explique cela dans cette vidéo :

cours dessin végétal arbre comment dessiner

Si dès cet instant tu es bloqué.e, je t’offre une formation gratuite, de 5 cours vidéo t’enseignant les bases du dessin. 


Avant la mise en couleur, gomme un petit peu ton dessin, juste pour voir encore les traits de construction en filigrane.


1.2.3… Gommez ! Sans trop appuyer…

Les feuilles en couleur !

A l’aquarelle, on commence par les feuilles. En effet, je trouve cela plus logique, pour deux raisons :

  • elles sont plus claires, donc la visibilité d’une erreur est réduite
  • elles sont petites et éparses, et nous laissent donc aviser, cibler, re-esquisser la silhouette de manière un peu plus précise
  • elles entrecoupent les branches lorsqu’elles passent devant elle. Ce sera donc plus simple d’interrompre les branches par la suite, que de vouloir superposer le vert de la feuille sur le brun de la branche. L’effet sera plus joli, plus lumineux, dans ce sens là.

Prends donc une couleur plutôt claire pour placer tes feuilles. Tu n’as pas besoin de les dessiner avec des formes irréprochables, car elles sont trop loin de nous pour pouvoir le faire. De plus, les formes d’une feuille peuvent varier beaucoup si celle-ci est vue de face, de profil, de trois-quart… Cela peut être un casse-tête sans nom, et c’est là que l’on gagne beaucoup de temps pour pouvoir reprendre notre marche à pieds !

Pour voir ce dont je parle à propos de la forme des feuilles, voici la vidéo qui te le montrera en détail (minute !)

Ensuite, on prend une couleur un peu plus foncée, afin de donner du volume aux différentes parties du feuillage. On va placer cette couleur plutôt en-dessous des « ballons », là où nous aurions naturellement plus d’ombre.

On dessine maintenant le tronc et les branches

Ensuite, voici venu le moment de re-dessiner en couleur le tronc et les branches. C’est ainsi que nous pourrons voir comment continuer notre dessin, qui a besoin, à ce moment-là, de structure.

Si les feuilles passent devant la branche, interromps le tracé de ta branche, dans le même geste. Regarde la vidéo ci-dessus pour voir cela effectué par ma main 😉 Souvent une image vaut mieux qu’un long discours.

Je me suis permise, de la même manière, d’ajouter des feuilles de la même couleur que le tronc, toujours dans les parties ombrées de l’arbre. Cela permet de lier les deux éléments « tronc et branches » d’une part, et « feuilles » d’autre part.

Ajustements du dessin final

Mon dessin aurait pu être déclaré terminé à ce stade. Seulement, personnellement, j’ai trouvé qu’il manquait de feuilles. J’en ai donc profité pour ajouter une 4e couleur à mes feuilles, et ajouter une grande quantité de pointillés.

Pourquoi une 4e couleur ? Pour donner plus de complexité, donc de réalisme, à mon arbre. En effet, un arbre a bien au moins 4 nuances de couleurs dans son feuillage, suite aux nombreuses incidences de luminosités qu’il comporte.

Pour finir, je donne juste encore plus d’intensité de couleur à mon tronc d’arbre, pour lui donner encore plus de volume et de charisme.

Nota Bene : comment donner sa taille et son point de vue à l’arbre ?

Si tu dessines un arbre en général, et d’autant plus si tu choisis de le dessiner vu de dessus, tu auras du mal à ce qu’on le perçoive.
En effet, les arbres sont chacun tellement différents, qu’ils peuvent avoir un tronc court, long, fin, épais, et le feuillage grand, petit, asymétrique… Tant et si bien que l’œil ne peut pas se repérer aux proportions de l’un par rapport à l’autre.

De même, nous sommes incapables de déterminer la taille – grand, moyen, petit – d’un arbre seul, car même les plus jeunes peuvent présenter des airs charismatiques de grand chêne millénaire, ou ce même chêne peut se faire arbrisseau sur notre page.

Une astuce peut contrer ce problème.
Je te conseille de dessiner le contexte de l’arbre. Son environnement.
Un champ, une rue, un lampadaire, une forêt.
Mieux encore : des bâtiments, une personne, un animal, un panier… Tout ce qui permet de déterminer sa taille par rapport à notre taille humaine sera bienvenu.

Voici la preuve en image, avec le même arbre :

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Conclusion

Pour conclure, prends le temps de dessiner les choses importantes, c’est-à-dire le tronc et les branches, car elles forment la structure, le squelette de ton arbre. Si elles sont bien réalisées, ton arbre sera majestueux. Si elles sont mal réalisées, ton arbre aura peut être tendance à tomber, ou à serpenter.

Puis garde ta spontanéité dans les feuilles, en t’attardant plus aux superpositions de couleurs qu’à leurs formes dans le détail.

Ceci te permettra de réaliser un dessin digne d’un carnet de voyage : vivant, spontané et qui représente la réalité : le paysage qui t’aura inspiré.e.

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