Au sein de cet article, tu trouveras plusieurs chapitres :
– la goutte d’eau
– la pluie
– les reflets dans l’eau
– le verre d’eau
Nous allons voir ensemble, parfois au crayon de couleur, parfois à l’aquarelle, comment dessiner, retranscrire, illustrer l’eau !
La goutte d’eau en dessin
Tout d’abord, voyons ensemble comment dessiner une ou plusieurs gouttes d’eau.
As-tu remarqué qu’elles ne sont presque jamais rondes ou ovales, contrairement à ce que l’on croit ?
Pour les dessiner, il s’agit de montrer le « bombé » de la goutte, grâce à un dégradé vers l’intérieur, et un petit reflet bien placé.
Je te montre cela dans la vidéo ci-dessous : bon visionnage !
La pluie à l’aquarelle et au crayon de couleur
Dans ce second chapitre, je poursuis avec la goutte d’eau, mais vue de plus loin : la pluie !
Comment dessiner cette multitude de gouttes, que parfois nous ne voyons même pas ?
Voici 4 façons de faire, selon le temps que tu as et l’intensité de la pluie.
- la bruine, avec un dégradé de gris qui fonce vers le haut du ciel
- la pluie déferlante, avec de longs traits, en diagonale ou en lignes verticales
- la pluie modérée, en mélangeant des longs traits et des pointillés
- la pluie derrière la fenêtre, en dessinant de petites gouttes individuelles, qui s’organisent en diagonale ou en lignes verticales
A toi de jouer, après avoir visionné cette vidéo !
Les reflets dans l’eau
Les reflets dans l’eau sont un vaste sujet, qui dépend aussi de l’état de l’eau elle-même.
Une eau tempétueuse, mouvementée, ne présentera plus de reflet. Pour en voir, tu as besoin d’une eau calme ou ondoyante, que l’on trouve souvent dans les lacs.
L’eau calme
Pour les reflets sur eau calme, peins d’abord le paysage, sans te préoccuper du lac et ses reflets.
En effet, tu ne peux dessiner des reflets qu’en ayant une « référence ». On commence donc par l’élément reflété, avant le reflet lui-même.
Peins ensuite l’eau elle-même, souvent bleue, ou verte, ou vert d’eau, bref, comme tu la vois, avec un lavis bien mouillé.
Ensuite, peins les reflets. L’eau deviendra colorée de la couleur de ce qui est reflété aux endroits des reflets.
Pour faire ceci, peins tes reflets de la couleur des éléments reflétés, en un peu plus clair.
Tu auras de jolis effets flous en travaillant dans le mouillé, c’est-à-dire en peignant lorsque le papier est encore humide. Bien sûr, à toi de doser tes effets flous. Si tes reflets sont nets, peins-les sur papier sec.
Entre ces deux états – sec et mouillé – tu as une multitude d’humidités du papier différentes ! Tu peux en tirer parti, en sachant que plus c’est humide, plus le pigment se diffuse, donc plus ta peinture sera floue.
NB : tu n’es pas obligé.e de peindre tes reflets aussi flous et clairs que moi. Tant que le reflet est plus clair de l’élément reflété, tout va bien !
Si tu as besoin de conseils en aquarelle pour suivre les conseils de ce chapitre, n’hésite pas à télécharger ma liste de matériel et une vidéo qui t’explique comment choisir tes couleurs. C’est un premier pas, et je te proposerai mes conseils par la suite.
Quelques astuces pour peindre tout reflet
Tout d’abord, l’effet sera d’autant meilleur que tu auras peins une ligne de rivage foncée. Là encore, de la couleur la plus judicieuse : verte, brune, bleue, ocre… Peu importe, tant qu’elle est foncée.
Les détails deviennent flous, dans les reflets. Tu peux donc passer outre, en peignant de manière moins précise ton reflet que ton élément reflété.
En général, les reflets sont plus clairs que l’élément qu’ils reflètent. Rarement, ils sont plus foncés.
Les reflets sont donc sensiblement de la même couleur que l’élément, un peu diluée, afin d’avoir un ton plus clair.
Enfin, sache que les reflets ne suivent ni les effets d’ombrages, ni les effets de perspective. Il proviennent de l’élément reflété, et vont vers toi. Ceci dans toute situation.
L’eau ondoyante
Si l’eau est ondoyante, le reflet sera déformé. Ses contours deviennent aussi ondoyants, donc zigzagants, et l’intérieur du reflet sera composé de petites touches au pinceau : des ovales pointus.
Pour voir cela « en vrai », je te conseille de visionner la vidéo ci-dessous, dans laquelle je te montre comment je peins cela.
Elle divisée en plusieurs chapitres, n’hésite pas à aller directement à celui qui t’intéresse !
L’eau tempétueuse
Comme je l’ai dit plus haut, l’eau tempétueuse ne présente plus de reflets.
Mais cela peut valoir la peine de s’y attarder, afin que tu sois outillé.e en toute situation, pour ton carnet de croquis de voyage !
L’idée ici est donc de peindre sur papier sec, une multitude de pettes touches de plusieurs bleus différents – au moins 3.
L’écume quand à elle sera traitée en réserve de blancs.
Les clapotis de l’eau de piscine
Quoi de plus relaxant en été que d’être au bord de la piscine, pour faire des croquis ?
Si tu es dans la panade pour peindre l’eau de la piscine en question, voici comment faire.
Peins une première couche de « carrés » bleus, déformés. Ils seront du bleu du fond de la piscine, plutôt clair.
Les carrés sont déformés, plus ou moins, c’est-à-dire entre le triangle arrondi et le rectangle aux angles arrondis.
L’aspect clapotant sera rendu en peignant une deuxième couche de ces carrés bleus, du même bleu, une fois le papier sec. Cela crée un effet de mouvement assuré !
Si quelqu’un saute dans la piscine, reviens aux astuces de l’eau tempétueuse 😉
Le verre d’eau
Finition du dessin du verre
Tout d’abord, rien de tel qu’un bon croquis avant de peindre. Il est nécessaire et primordial ici, car il nous permet de s’attacher aux proportions et formes, avant de ne penser, en peinture, qu’aux reflets et couleurs !
Je gommerai mon croquis, pour en faire un « fantôme », et que le gris de mon crayon ne parte pas dans les pigments de l’aquarelle.
Avant de poursuivre, tu auras besoin de deux pinceaux : un moyen et un fin !
Peinture du milieu du verre : l’eau transparente
Je commence par ce qui me semble le plus simple : l’eau elle-même.
Transparente, elle est aussi brune que le bureau sur lequel j’ai posé mon verre d’eau. Tu auras peut-être d’autres couleurs ! A toi d’observer.
Cette partie a des bords flous, à l’intérieur du verre, dus à son épaisseur, qui forme une sorte de reflet blanc.
Pour créer ce flou en peinture, rince ton pinceau fin, fais-le toucher ton chiffon, et viens, au pineau, fortter les bords de la surface peinte.
Pour le voir en vidéo, je t’invite à regarder ci-dessous, à la minute 12’33.
Peinture du haut du verre : le verre transparent
Ensuite, je peins une autre surface : celle du haut du verre. Ici, c’est encore plus simple : un jus brun sera l’idéal, avec des contours nets !
N’oublie pas les petits triangles sur le côté, entre le col et la surface de l’eau.
Bas du verre et ses reflets gris
Le bas du verre a une épaisseur. Cette épaisseur contient de multiples reflets, gris, noirs, blancs, selon ton verre.
Cette partie peut être fastidieuse, si on veut être très réaliste.
Si on souhaite simplement faire un joli croquis, on peut tracer comme des ellipses, des triangles, les formes que l’on voit, sans s’attacher au nombre exact. L’idée là) est d’avoir les blancs au bons endroits, les gris aux bons endroits, et les noirs également.
Retiens-bien par contre qu’ils sont tous symétriques par rapport à l’axe vertical du verre !
Surface de l’eau
Sur la surface de l’eau, on a un grand « puzzle » à peindre.
- Un rond foncé, ou moyen, au milieu.
- Une surface plus claire au-dessus
- Des gris sur les côtés, qui forment des « zigzags » très complexes. N’hésite pas à simplifier, encore une fois !
Peinture de la paille et ses déformations
Enfin maintenant que le verre est peint, la paille devient primordiale pour pouvoir prendre un peu de recul.
C’est la dernière pièce du puzzle, qui, en tant que cylindre, se traite comme tel.
Des bandes grises, blanches et noires bien placées, presque parallèles à la longueur de la paille, et le tour est joué ! Si la tienne est colorée, transpose le [ noir / gris / blanc ] en [ foncé / moyen / clair ].
Harmonisation des contrastes du verre entier
Prenons maintenant un peu de recul : toutes les surfaces du verre et la paille sont peintes : ce grand « puzzle » est assemblé.
La question à se poser maintenant est : y a-t-il suffisamment de contrastes et de détails ?
Je peins donc les veines du bois, vues par transparence à travers le haut du verre et l’eau, et renforce les reflets foncés du bas du verre.
Peinture de l’arrière-plan
Pour que les contours du verre soient blancs, on a besoin d’un environnement gris, noir, ou coloré.
C’est parti ! Avec de grands coups de pinceaux horizontaux, je donne un contexte à mon verre, en le posant sur mon bureau.
Attention, mon jus doit être de la même couleur que le jus utilisé pour l’intérieur du verre ! Sinon l’effet de transparence serait gâché.
De même, je veille à laisser un espace blanc, qui est le contour du verre, soit l’épaisseur du verre, blanche.
Finition des contours – lignes fines, et ombre portée
Entre le flou que l’on a choisi au tout début, à l’intérieur du verre, là où est l’eau, et l’environnement fait à grands coups de pinceau, les contours du verre sont flous.
Pour leur donner plus de réalisme, je les reprends, un peu plus foncés, au pinceau fin.
Enfin, je peins l’ombre portée, en déposant le pigment très foncé contre le verre, en floutant les bords comme à la première étape, et en laissant fuser…
Conclusion
A toi de jouer ! Tu es maintenant outillé.e pour dessiner l’eau, quel que soit le temps qu’il fait !
Qu’as-tu envie de dessiner ?
Si tu as besoin d’en savoir plus sur mes cours de dessin colorés, je t’invite à aller voir par ici.