Intensifier ses couleurs à l’aquarelle et à l’encre

Dans cet article, je te propose que l’on voie ensemble un point crucial, en aquarelle, et à l’encre naturelle : comment intensifier sa couleur ?

En effet, tu as peut-être déjà :
manqué de pigment en aquarelle,
– ou manqué de couleur à l’encre, particulièrement à l’encre naturelle faite maison ?

Comment faire pour avoir de belles couleurs intenses ? Voyons cela ensemble.

Nota Bene : cet article te montre comment intensifier ses couleurs avec une encre naturelle : le chou rouge. Toutes ces astuces sont transposables à l’aquarelle !

Télécharge gratuitement ma palette de recette d’encres naturelles !

Avant que l’on continue, une chose est essentielle : avoir ses outils ! Si tu as envie de tester les encres naturelles faites maison, télécharge ma palette de recettes gratuitement !

Par où commencer sa peinture ?

Tout d’abord, je te conseille de dessiner ton sujet au crayon HB. Ici, je choisis de dessiner un éléphant.
Crée ensuite son « fantôme », en le gommant légèrement. Cela évitera que le graphite de ton crayon se dilue en gris dans ton encre et/ou ton aquarelle !
L’objectif est que tu voies encore ton dessin, mais en filigrane seulement.

Dessin au crayon du sujet de ma peinture : un éléphant
Gommage pour n’avoir plus que son « fantôme » sur la page.

Technique d’aquarelle : le lavis

J’avais envie de contextualiser mon éléphant. J’ai donc, d’abord, réalisé un lavis.
Le lavis est une couche plus ou moins pigmentée, en aplat ou en dégradé, sur tout ou partie de l’œuvre.

Ici, à l’encre de chou, je dépose une fine couche en aplat, juste pour ne pas avoir un fond blanc.
Ce sera donc ma première couche d’encre, ici.

Peinture du lavis : ma première couche d’encre de chou rouge

Pour bien comprendre comment je dose l’eau, tout au long des différentes couches que je vais peindre au cours de cet article, je te conseille de regarder la vidéo ci-dessous :

Technique d’aquarelle : le couche par couche

Couche n°2 : partie 1

Une fois le lavis sec, je commence à traiter mon sujet : l’éléphant. J’applique une seconde couche d’encre, généreusement, pour intensifier la couleur sur l’animal. Je prends soin d’appliquer cette encre sur des surfaces qui ne se touchent pas, afin de pouvoir conserver leurs délimitations.

Application de la deuxième couche d’encre : les premières surfaces du sujet

Couche n° 2 : partie 2

Je joue ensuite avec le degré de séchage pour appliquer la deuxième couche d’encre sur les surfaces qui restent à colorer – intensifier.
De même, je fais attention à ne pas faire fusionner les surfaces, sans quoi je perds leurs délimitations.

Application de la deuxième couche d’encre : les autres surfaces du sujet

Couche n°3

Les détails et les ombres

Une fois cette couche totalement sèche, je peux encore intensifier ma couleur, en suivant le même principe.
Cette fois, je fais alors apparaître les ombres et les détails avec une troisième couche d’encre, aussi intense, pareillement dosée, mais dont les surfaces sont réduites.

Application de la troisième couche d’encre : détails et ombres

Le décor : arrière-plan

Sans attendre le séchage, je peux travailler le décor : de hautes herbes, en commençant par le fond.

En effet, plus j’ajoute des couches d’encres, donc de l’intensité à la couleur, plus l’élément coloré paraîtra proche du spectateur, au premier-plan.

Application de la troisième couche d’encre : décor de l’arrière-plan

Couche n° 4

Les détails et les ombres

Pour cette quatrième couche d’encre, je retravaille encore une fois mes détails et ombres, en surfaces plus petites encore.

Application de la quatrième couche d’encre : détails et ombres

Le décor : premier-plan

Enfin, je peins les hautes herbes du premier-plan, et surtout, j’attends que tout sèche !

Application de la quatrième couche d’encre : décor du premier-plan

Voici le résultat :


Résultat final : un éléphant peint à l’encre de chou rouge

Conclusion

Pour intensifier les couleurs à l’encre et/ou à l’aquarelle, pratique le couche par couche ! Cela demande de la patience, mais permet aussi de s’aventurer doucement.

Tu pourras aussi mélanger les couleurs, par ce biais-là, si tes couches n’ont pas la même couleur : une autre exploration intéressante…

Merci de m’avoir lue, à très bientôt !

dessin-en-voyage