Bonjour à toi !
Aujourd’hui, on cumule deux thèmes en un article et sa vidéo :
- comment dessiner une pile de livres en utilisant les principes de la perspective ?
- comment ombrer un dessin grâce à l’encre naturelle de thé noir ?
Avant toute chose, si tu souhaites savoir dessiner d’après sujet réel en utilisant la perspective, il te faut connaître les grands principes de celle-ci. En effet, je vais expliquer comme tu connaissais déjà cela, afin d’être plus claire dans mes explications.
Maintenant voyons voir… Comment appliquer ces principes théoriques à un sujet réel ?
La pile de livres : le sujet par excellence dans lequel mixer la perspective frontale – 1 point de fuite – et la perspective oblique – 2 points de fuite !
Habituellement, il est rare d’utiliser deux perspective en même temps dans un seul dessin.
En effet, notre placement dans l’espace, à nous, dessinateurs, nous fait choisir une perspective plutôt qu’une autre.
- Si l’on voit l’arête de l’objet principal, on choisira la perspective oblique – à deux points de fuite.
- Si l’on voit la face de l’objet principal, on choisira la perspective frontale – à un point de fuite.
Cependant…
Dans le cas d’une pile de livre, on peut voir en même temps, pour une fois, des tranches de livres, et/ou des arêtes de tranches de livres !
Alors alors… Que faire ? Utiliser les deux perspective dans un même dessin, car nous n’avons pas le choix pour que celui-ci soit correct. On va voir cela en détail dans cet article.
Comment placer la pile de livres sur la table ?
Tout d’abord, empiles entre 3 et 5 livres à dessiner, puis mets-toi bien en face de ta pile. Suis ces étapes d’observation :
Fais en sorte de voir uniquement les tranches de tes livres en face de toi. Dans un cas comme celui-ci, on utilisera la perspective frontale.
Maintenant, tourne ta pile, de sorte à n’avoir que des arêtes en face de toi. Dans un cas comme celui-là, on utilisera la perspective oblique.
Enfin, tourne chacun de tes livres de manière aléatoire. Vois-tu comme l’on voit à la fois quelques arêtes tout devant nous, et quelques tranches ? C’est dans ce cas qu’il faut utiliser les deux perspectives à la fois.
Comment placer sa pile de livres dans la page ?
Pour être sûr.e que ta pile ne sera pas de guingois, prend en repère horizontal le bord de la table sur laquelle elle est posée.
Ensuite, place les tranches de tes livres selon les bonnes perspectives -tous les éléments sont dans le cours vidéo et pdf à télécharger ci-dessus.
En effet, les tranches sont un bon indicateur d’épaisseur de livre – cela va de soi – et donc de la hauteur totale de ta pile – ahaa ! – tu es ainsi sûr.e que ta pile rentrera dans ta page !
Par où commencer ?
Tu l’as vu sur la photo ci-dessus, je commence par une tranche vue frontalement. C’est le plus simple. Mais tu peux commencer par ce que toi, tu vois le mieux. En général, le livre du haut est le plus simple à voir et à placer.
Ensuite, descend tranquillement ta pile, et vérifie tes placements d’arêtes – des hauteurs strictement verticales – en rapport avec les largeurs et profondeurs que tu observes. Ce n’est pas simple, prend ton temps !
Tu peux placer simultanément tes tranches et les parties de couvertures de livres que tu vois. Cela nous donne en général plus de repères pour pouvoir placer correctement tout cela.
Si tu vas vite à poser tes traits de contours, c’est normal ! Si tu as compris les principes de la perspective, c’est exactement cela qu’elle permet ! On se pose moins de questions d’inclinaisons, une fois qu’on l’a bien intégrée.
Comment rendre ma pile de livres intéressante pour le spectateur ?
Ce sont les détails, qui vont t’y aider. Plus tu en auras, plus on sentira que tu t’es approprié cette pile, donc qu’il y a un humain derrière tout cela. Tu peux ajouter quelques lignes pour signaler les feuilles, des détails sur le côté des couvertures, soigner les différences de dimensions entre les feuilles et la couverture… Tout ce que tu verras de caractérisant sera bienvenu !
Pour voir tout cela en vidéo, clique juste ici :
Et ensuite ? Quelques ombres au thé noir ?
Eh oui ! Ton dessin de contours est déjà terminé ! Tu peux maintenant lui ajouter des ombres. Pour ce faire, aujourd’hui, j’ai choisi l’encre faite maison de thé noir. D’ailleurs, tu peux télécharger ma palette d’encres naturelles faites maison, super zéro déchet pour un dessin autonome, avec les mêmes coordonnées que ci-dessus.
Comment utiliser le thé noir pour les ombrages ?
Tout d’abord, place les ombres les plus denses. En effet, ici, contrairement à d’ordinaire, on va vouloir intensifier la couleur. Les encres naturelles demandent souvent plusieurs couches.
Ainsi, une fois les ombres les plus denses sèches, tu vas pouvoir ajouter les surfaces plus claires, tout en intensifiant les ombres que tu souhaitais foncées.
Enfin, prend un pinceau plus fin (je n’en ai pas en confinement !) et ajoute les détails, avec beaucoup d’encre sur très peu de surface.
Si cela manque de contraste ?
Tu peux ajouter des rehauts de couleurs au crayon de couleur ! Quelques traits bien sentis, sur les contours par exemple, ou en biais sur les tranches, peuvent faire toute la différence.
Conclusion
Te voici maître de ta pile de livres ! J’espère que ce sujet t’aura plu !