Bonjour à toi !
Aujourd’hui, je décide, après mûre réflexion, de publier cet article, dont le sujet a été décidé avant le confinement du COVID. J’assume mon sujet, la fleur de magnolia, même avec des mesures d’une telle ampleur. En effet, j’ai trois raisons à cela :
- Tout d’abord, cet article va te permettre de connaître et expérimenter l’encre de jus de betterave. Un bond en autonomie, si tu n’as pas grand-chose pour dessiner chez toi, et que tu aimerais te mettre dans une bulle de sérénité.
- Ensuite, cet article ne parle pas que de jus de betterave : il parle aussi de dessin en soi. Dessine, si cela te fait du bien, peu importe le sujet !… Et si tu n’as pas de betteraves, ton crayon de papier ou même un stylo-bille suffisent.
- Enfin, en cette période, quoi de mieux que de se relier à la Nature, par tous les moyens ?
Voici donc mes quelques conseils :
Le magnolia, une fleur parmi les plus simples !
Le magnolia a de grandes fleurs. Si grandes, que l’on voit parfaitement leurs contours. De plus, elle n’a que 5 pétales. C’est peu, par rapport à certaines consoeurs ! Il y a donc en cette fleur que très peu de superpositions de pétales, si nous la dessinons grande ouverte.
Si tu as la chance ultime d’avoir un magnolia dans ton jardin, observe, ou cueille, des fleurs aux différents stades d’ouverture. Cela te permettra de comprendre encore mieux comment cette plante grandit, donc son architecture.
Comment dessiner une fleur ?
Je dis toujours à mes élèves qu’il faut « respecter le sens de croissance de la plante ». Cela veut dire que nous allons la dessiner selon l’ordre chronologique des éléments qui la composent.
Si tu vois sa tige, commence par là. Puis continue par l’articulation tige-feuille, et enfin ajoute les pétales.
Dans mon cas, je commence par le cœur de la fleur principale et la silhouette globale de ses pétales, forme très générale, parce que la fleur elle-même cache la jonction tige-fleur.
J’ajoute ensuite le bocal dans lequel j’ai placé mon bouquet, qui me donne un repère supplémentaire, avant de finir par tous les pétales de mes différentes fleurs.
Enfin, je dessinerai les tiges directement à l’aquarelle.
En effet, en dessin, il est plus simple de « subdiviser » que de multiplier. Autrement dit, on préfère placer à l’intérieur d’une forme, ou d’une surface, que d’ajouter et risquer alors de déborder de la surface / silhouette / forme voulue.



Ta fleur est dessinée ! Maintenant voici la question fatidique : as-tu des betteraves chez toi ?
- Si non, ce n’est pas grave, tu as la vidéo-support pour comprendre ce que je viens de t’expliquer « de visu ». Ajoutes les ombres au crayon, en nuances de blanc !
- Si oui, continue de me lire, tu vas avoir plein d’astuces.
En cliquant ici, je t’envoie par email mes recettes d’encres naturelles… dont celle de betterave, bien sûr 😋
Dans un second temps, bon visionnage !
Comment utiliser le jus de betterave ?
Avant toute chose, gomme un petit peu tes traits de crayons, que tes contours ne se voient pas au travers de l’encre. Ce sera plus joli…
Ensuite, utilise le jus de betterave pur, directement. En effet, il donne ainsi une jolie couleur rose, plutôt claire, et qui m’a surprise au début. On peut la diluer dans de l’eau, bien sûr, comme tu l’as vu dans la vidéo ci-dessous, pour obtenir des roses clairs à outrance.
En revanche, pour intensifier la couleur rose clair de ce jus, il te faut vraiment ajouter du jus, jusqu’à avoir quelque chose de très très mouillé. Plus encore qu’avec de l’aquarelle.

Tu peux en rajouter en toute confiance, si tes surfaces humides sont bien délimitées. Ainsi, le jus « n’en débordera pas », de la même façon que l’on procède avec toute encre ou aquarelle.
De préférence aussi, cela implique d‘alterner la réalisation des pétales : le 1, le 3, le 5 en même temps, puis les 2 et 4 (c’est plus clair avec la vidéo, disponible ci-dessus).

Comment maîtriser la place de la couleur et son intensité ?
Pour maîtriser le placement de ta couleur, tu remarqueras en expérimentant que lorsque que tu détaches ton pinceau de ta page, les pigments « s’agglomèrent » en cet endroit. Tire profit de cette propriété, et détache ton pinceau là où tu souhaites que ta couleur reste !
Pour maîtriser l’intensité de ta couleur, il faut te souvenir d’une chose :
- Plus ton papier est humide, voire mouillé, plus les coups de pinceaux, mais aussi les contours que tu dessines seront flous.
- Plus ton papier est sec, plus ce que tu dessines restera précis.


On commence donc, pour notre encrage, à placer les couleurs, les dégradés, et différentes de nuances floues. Ensuite, on place progressivement ce qui doit être précis, en attendant, si besoin, que la.les première.s couche.s soi.ent sèche.s !
Ainsi, à toi de jouer, entre les deux états extrêmes mouillé et sec, pour dessiner aussi précisément que tu le souhaites : un dégradé se fera aisément papier mouillé, un détail sera dessiné une fois ta première couche d’encre séchée.
Pour réaliser le bocal et les tiges à l’aquarelle, tu peux suivre les mêmes principes, en parallèle de ce que tu réalises pour les pétales.
Tout de même, un conseil : peins tes tiges avant ton bocal, car le léger lavis bleu du bocal va te permettre de les sentir dans le bocal : en effet, le verre (matière) est devant elles !

A toi de réaliser le tien !
Conclusion
Te voici armé.e pour préserver ta bulle de sérénité ! Je suis ravie d’avoir partagé cela avec toi. Quelle fleur vas-tu dessiner ?
