Aujourd’hui, je viens en aide à Perrine, l’une de mes élèves de longue date, à qui j’ai demandé de dessiner un chou-fleur. Elle a choisi comme médium l’aquarelle Je décide donc le même medium, afin de pouvoir l’aider au mieux.
Ces conseils peuvent, à toi aussi, apporter quelque progrès, c’est pourquoi je te les partage !
Le chou-fleur de Perrine et les corrections personnalisées que j’ai pu lui apporter restent bien sûr confidentielles…
Le chou-fleur, un légume contrasté.
Tout d’abord, observons ce légume, particulier car il est caractérisé par deux parties bien distinctes : une partie feuillue, qui se rapproche des feuilles en général en dessin, et une partie « fleurie », qui peut être plus troublante, pour un.e dessinateur.trice débutant.e.
Par où commencer ?
Commençons, comme toujours en aquarelle d’après sujet réel, par dessiner les contours de ce magnifique légume.
Au crayon de papier, prend ton temps.
En effet, les feuilles sont souvent coupées et pliées, cela demande du temps d’analyse visuelle.
Pour la partie « fleurie », dessine grossièrement les contours des parties que tu vois avec le plus de volume. Celles qui te sautent aux yeux.
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Ensuite, gomme légèrement ton croquis : il faut que tu voies tes traits de crayons, sans qu’ils sautent aux yeux. On fait cela pour éviter que le crayon de papier se voient sous une couleur claire d’aquarelle, ou que le gris du crayon se mélange à nos belles couleurs.
Ensuite : la mise en couleur
Tu peux ensuite sortir ton aquarelle ! Choisis les couleurs qui s’approchent de ton chou-fleur, et/ou n’hésite pas à faire tes mélanges pour tes couleurs soient fidèles à ce que tu vois.
La partie feuillue
Une fois tes couleurs choisies et prêtes, je te conseille de commencer par mettre en couleur les feuilles. Elles déterminent en effet beaucoup la structure globale de ton légume.
Les couleurs claires
Commence ainsi par déposer sur le papier les couleurs les plus claires des feuilles. Ainsi, si tu te trompes, tu pourras ensuite rectifier avec les couleurs qui viennent ensuite, les plus foncées.
Les couleurs claires vont ainsi déjà mettre en valeur les surfaces les plus lumineuses.
Les couleurs foncées
Ensuite, tu peux ajouter, progressivement, les couleurs de plus en plus foncées. Si le papier est encore humide, tu vas avoir la joie de pouvoir faire de jolis dégradés et fusions de couleur !
Les couleurs vives et l’harmonie générale
Une fois les couleurs claires et foncées, ainsi que les dégradés posés, prend un peu de recul : est-ce qu’une harmonie générale se dégage ?
Si oui, super !
Si non, tu peux rendre le tout harmonieux avec de nouveaux ajouts de couleurs. Cette fois-ci, vas-y vraiment par petites touches : un peu de foncé à rajouter ? Plutôt du clair ? Tu peux le faire, avec une grande parcimonie.
Si ta peinture est très harmonieuse, mais manque un peu de vie, ajoute quelques touches de couleurs vives. Elles ne t’ont peut-être pas sauté aux yeux au départ, mais elles sont importantes pour rendre ton légume vivant, vibrant.
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La partie « fleurie »
Des contours foncés
La partie « fleurie » du chou-fleur est très blanche. Cependant, elle ne manque pas de contraste ! Tu peux observer de tous petits points noirs, lorsque le volume est important. Ce sont les ombres portées de certaines fleurs qui sont les plus volumineuses par rapport aux autres sur ces dernières. Cela donne des sortes de délimitations, celles que tu as pu dessiner au crayon lors de la première étape.
A présent, il s’agit de conserver la blancheur de ces fleurs, mais de tout de même donner cette impression fleurie, pointillée, boursouflée.
Pour ce faire, on ne peut pas colorier toute cette partie de couleur vive ou foncée. Tu peux y déposer un lavis, c’est-à-dire une couleur claire extrêmement diluée, si vraiment tu ne veux pas laisser cette partie toute blanche.
Ensuite, il nous faut ajouter de la couleur, en pointillés, sans faire trop de points, pour conserver les parties en lumière de cette partie, très importantes et conséquentes. Si on ajoute trop de points, on perdra la clarté et la fraîcheur de tout le légume !
Concentrons-nous : ajoutons quelques points foncés là où les ombres sont les plus noires.
Ensuite, prenons du recul : il manque la mise en volume, c’est-à-dire qu’il nous faut rendre les grandes fleurs en 3D. Pour cela, nous pouvons ajouter encore quelques points – encore une fois avec grande parcimonie – plus clairs.
Et c’est tout ! Stop ici ! Sinon, tout va devenir pointillés.
L’ombre portée
Enfin, ajoutons l’ombre portée, à coups de pinceau très mouillé. On va poser la couleur, le pigment, contre le chou-fleur après avoir humidifié la surface globale de notre ombre portée.
Conclusion
Ton chou-fleur est terminé !
En résumé, prend tes couleurs en dégradé, et surtout, à petites touches pour conserver de belles lumières et rendre ton légume le plus vivant possible.